L'attelage Pédagogique

pédagogie

Charge attelée

Questions : Quelle charge peut être tractée par un cheval ?

Brigitte de Diepold nous rapporte dans son livre « le cheval d’attelage » les tables et formules de Morin et Baron concernant la puissance et la résistance d’un cheval en situation de tracter une charge.
Après maintes recherches et expériences, Morin et Baron ont déterminé des formules pour calculer les efforts qu’on peut décemment demander à un cheval d’attelage, en fonction du nombre d’heures de travail, du nombre de kilomètres parcourus, de sa vitesse, et de la charge à tracter.
Ainsi, ces formules, purement mathématiques, ne sont-elles pas à appliquer à la lettre, mais elles permettent de déduire quelques principes :

Les facteurs déterminants

Chaque cheval, chaque voiture, chaque parcours étant différents, les chiffres par eux-mêmes ne sont pas très parlants. Le rendement d’un équipage varie selon tous les paramètres le constituant :

Il faut également prendre en compte, dans l’exploitation du cheval, une contrainte non négligeable qui est celle des temps de repos : repos, alimentation, digestion.
Néanmoins, certains facteurs sont reconnus comme facilitant : augmentation de la taille des roues, diminution du chargement, largeur des jantes, qualité de la suspension, ressorts de traits. Tandis que d’autres sont contre-productifs : profondeur du terrain, côtes.

Puissance du cheval

Une formule parait toutefois intéressante, elle tient compte du périmètre thoracique (C en m) et de la hauteur du cheval (en m):
Force maximale au pas en kg = 30 C2 / H
Force maximale au trot en kg = 15C2 / H
Force maximale au galop en kg = 7 C2 / H

Elle détermine ainsi une puissance maximale pour un cheval (la formule fonctionne pour les chevaux de trait), c'est-à-dire la limite qu’il est raisonnable de ne pas imposer aux chevaux.

Ainsi, on déduit facilement que deux chevaux de 500 kg tirent une charge plus lourde qu’un seul cheval de 1000 kg, puisque ce n’est pas le poids mais les deux périmètres thoraciques qui seront plus important qu’un seul.

charge

Le coefficient de tirage

Morin et Baron ont identifié un coefficient de tirage en évaluant la force qu’un cheval peut appliquer dans son collier : l’effort à l’épaule est ainsi déterminé grâce à un dynamomètre installé entre le cheval et sa charge.
Par exemple, pour un véhicule de 454 kg, si l’effort mesuré est de 13.8 kg, le coefficient de tirage sera de 0.03.
Coef = Effort à l’épaule / poids de la charge

Pour le même cas, mais dans d’autres conditions, les mesures deviennent :
Sur une route en macadam sèche : 13.8 kg soit un coef de 0.03
La même route boueuse : 44.9 soit un coef de 0.09
Un sol argileux sur : 24 soit un coef de 0.05
Un chemin vicinal normal : 48.1 soit un coef de 0.10
Une route macadamisée irrégulière : 64.9 soit un coef de 0.14
Un chemin en sable : 92.5 soit un coef de 0.20

La puissance nécessaire est maximum à chaque départ, il est donc important de limiter les arrêts et les démarrages, car c’est à ce moment que le cheval fait le plus gros effort.
Un collier permet de mieux répartir la pression sur les épaules.
L’utilisation de ressorts entre les traits et le palonnier permet d’économiser 20 à 25 % des forces car ils suppriment les secousses et les chocs.

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Bibliographie :