L'attelage Pédagogique

Galop 9

Les harnais antiques (culture équestre)

Une théorie erronée date du début du XXème siècle. Elle est encore reportée dans les ouvrages d’équitation généraliste ou d’attelage qui parle de l’histoire du harnais.

Cette théorie du début du XXe a été acceptée parce que les historiens et les archéologues étaient ignorants de la science mécanique. Elle présente l’attelage antique comme utilisant inexactement un harnais nommé

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Elle démontre ainsi que le harnais antique est la cause du mauvais rendement des chevaux d’attelage, l’opposant à l’invention enfin et presque miraculeuse du collier du moyen age qui permet de tracter des charges lourdes et de labourer !

En effet, il ne peut y avoir de traction par la gorge, cette région se situant entre l’encolure et la tête. De plus l’appui d’un tel collier au niveau de la trachée provoquerait l’étranglement de l’animal. Il ne pouvait donc tracter qu’une charge très minime.

Le deuxième terme tente de prouver la même ignorance des anciens. Le garrot est la partie la plus sensible du cheval et ne lui permet pas de tracter : 8 premières vertèbres dorsales sur lesquelles rien ne peut prendre appui sans gêne ou blessure.

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Cette traction, expérimentée ci dessus, s’effectue avec la base de l’encolure, dans les pires conditions (Cdt Lefebvre des Noëttes).

En fait, ce harnais plus que défectueux est né de la confusion de deux véritables harnais de l’Antiquité, tout à fait rationnels :

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Il s’agit du joug d’encolure en haut, et du joug dorsal en bas.

Les schémas, très explicites, montre que le premier harnais est constitué d’un fourchon qui prend appui sur le devant des omoplates. L’effort de traction s’effectue avec les épaules. Le second harnais prend appui en travers du poitrail et l’effort de traction s’effectue par la masse de celui-ci.

Le collier d’épaule et la bricole reflètent de nos jours ces deux modes de traction différents.

Bibliographie :

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