L'attelage Pédagogique

Galop5

Les allures défectueuses

Les allures naturelles sont des coordinations motrices héréditaires. C’est à dire qu’elles sont effectuées d'instinct par le cheval ou le poney. Ainsi, le pas, le trot et le galop sont des allures naturelles, mettant en mouvement les membres de façon à adapter le déplacement du corps à une vitesse donnée. A chaque allure correspond donc un mécanisme spécial :

  • au pas, le cheval fait entendre 4 battues en déplaçant ses membres un à un : postérieur droit, antérieur droit, postérieur gauche, antérieur gauche et ainsi de suite.
  • au trot, le cheval saute d’un bipède diagonal sur l’autre : antérieur gauche/postérieur droit – suspension - antérieur droit/postérieur gauche et ainsi de suite
  • au galop, le cheval projette sa masse grâce à une détente basculée et dissymétrique : au galop à gauche, il appuie successivement le postérieur droit, le diagonal droit puis l’antérieur gauche ; au galop à droite il pose dans l’ordre le postérieur gauche, le diagonal gauche et l’antérieur droit avant de s’enlever.

Les allures déréglées

Les allures défectueuses, que l’on peut aussi qualifier d’irrégulières, ont leur origine dans une perturbation de la séquence innée des contractions musculaires. Cette perturbation de l’allure naturelle peut-être est due à une souffrance, une fatigue, un surmenage, un défaut de conformation, une hérédité ou à une mauvaise utilisation.

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Amble et les deux aubins, du devant et du derrière

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Galop désuni, galop à 4 temps

Les allures, tout en restant régulières, peuvent présenter des défectuosités, impropres à certaines utilisations du cheval. Ces défectuosités amènent généralement le cheval à se blesser ou à glisser. Les membres, surtout les antérieurs, sont employés à rétablir constamment l’équilibre et se fatiguent rapidement.

Quelques définitions :
* Buter : le cheval heurte le sol avec la pince en marchant. On dit aussi « broncher ».
* S’atteindre : le postérieur frappe l’antérieur.
* Se couper : Il y a une plaie, une croûte, une cicatrice au point touché, entre les antérieurs, ou entre les postérieurs entre eux.
* Se couronner : le cheval se blesse aux genoux en tombant.
* Se friser : le pied levé salit le pied à l’appui.
* Se taille : Le pied levé heurte le pied à l’appui causant une blessure.
* Se toucher : Le pied levé heurte le pied à l’appui, le salit et finit par user le poil, sans atteinte.

Allures relevées ? Un défaut ?


Le Frison et le Hackney présentent une action naturelle au trot, impressionnante, surtout lors de leur utilisation à l’attelage : ils élèvent très haut les antérieurs avec les genoux pliés dans une action énergique, rapide et majestueuse. Le hackney projette ensuite ses antérieurs très en avant rendant le trot brillant et spectaculaire.

Les allures particulières

Les allures particulières sont des allures naturelles spécifiques à certaines races. Comme les allures naturelles, elles sont génétiquement fixées. C’est le cas de l’amble, du tölt et du paso.

Certaines races possèdent donc une ou deux allures supplémentaires.

Les allures particulières sont vraiment particulières !
Le chevaux présentant les différentes gammes de l’amble sont dits « chevaux d’allures ». Ces allures, rares et recherchées, peuvent être obtenues en attachant ensemble les deux membres des latéraux du poulain. Il existe même des entraves spéciales pour le chevaux de courses d’ambles américaines et canadiennes.
L’amble peut donc être une allure artificielle, acquise par le dressage.
L’amble est également une allure défectueuse, elle est alors un signe de fatigue et de surmenage. Il est d’ailleurs sanctionné dans les courses de trot françaises.
« Si l’amble est un défaut contracté, l’assouplissement dans l’inaction, les allures lentes et progressives, aidées d’une bonne position de tête et d’encolure, peuvent y remédier et ramener le cheval à des allures naturelles » Baucher.

Les allures artificielles sont acquises et stylisées par le dressage à partir d’une allure naturelle. Il s’agit des allures de haute école :

Les allures, ce n’est vraiment pas si simple !

Le galop à 4 temps : allure artificielle, défectueuse ou naturelle ?

Au lieu de poser ses quatre membres en trois temps, le cheval pose ses pieds chacun leur tour, et fait entendre 4 battues. C’est le poser du diagonal, le deuxième temps, qui est dissocié de deux façons possibles :
*** soit par anticipation de l’antérieur sur le postérieur. Dans ce premier cas, il s’agit de la coordination motrice du galop de courses, très rapide. Mais il est aussi le résultat d’un galop précipité chez un cheval fatigué ou vieux, en équilibre sur les épaules.
*** soit par anticipation du postérieur sur l’antérieur. Dans ce second cas, le cheval est en équilibre sur les hanches, et la dissociation du diagonal permet le galop rassemblé, le galop sur place ou encore le galop en arrière.
Le galop à 4 temps se présente donc comme une allure à la fois naturelle, artificielle et défectueuse selon les circonstances.

Bibliographie :