L'Attelage Pédagogique

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©Laurence Grard Guenard

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  5. Avoir son Cheval
  6. Harnais : particularités en fonction de la voiture
  7. Engagement : je ne comprends pas l'article

Battre à la main

Ma ponette bat à la main. Elle le faisait déjà beaucoup montée, elle peut le faire même montée en licol. C'est plus une manie qu'une réelle gêne du mors.
Elle est attelée avec un mors à aiguilles car elle a la bouche très sensible (Conseil d'un professionnel).
Est-il possible d'utiliser une martingale à anneaux pour essayer de lui faire passer ce défaut, elle en a l'habitude montée.
Il n'y a pas de règle, elle ne le fait pas tout le temps, mais systématiquement au moins une fois dans la séance, et au pas seulement.










"Battre à la main", "bégayer", "encenser" sont des termes presque synonymes pour indiquer le mouvement saccadé de bas en haut que le cheval fait avec sa tête.


La martingale à anneau n'éduque pas, ni ne corrige cette défense du cheval. Si c'était le cas, il y aurait une amélioration après l'utilisation de la martingale montée. La martingale à anneaux, d'ailleurs, ne résout aucun problème, elle limite, lors de son utilisation seulement, l'élévation de l'encolure en sanctionnant la bouche.
"La martingale à anneaux confirme le cheval dans son vice au lieu de le corriger." (La Guérinière)

Quelle qu'en soit la source (mauvaise habitude, faiblesse, moyen de défense), seule une main bien assurée, habile à proportionner les pressions du mors, les fera cesser et disparaître en peu de jours. 

Mais comment faire ? A l'aide d'"à-propos", de petits temps bien saisis, en somme de demi-arrêts bien utilisés.

Le comportement du cheval qui bat à la main est inapproprié :
- la bouche n'assimile pas les contraintes qui lui sont imposées : présence du mors
- elle ne s'ajuste pas aux pressions distribuées par manque d'accommodation : action de la main

Pourquoi ? Qu'est-ce qui peut déclencher ces défenses et altérer le comportement ?
Une mauvaise expérience sensorielle lors de laquelle les mouvements de la main et ceux de la bouche n'étaient pas harmonisés. Il faut rééduquer la bouche.

Pour ton cas, Solenn, d'une ponette qui ne bat à la main qu'au pas, il faut résoudre le problème en travaillant cette allure. Un pas de qualité est plus difficile à obtenir qu'un trot ou un galop de qualité, et c'est souvent une allure négligée et peu travaillée.  Ta ponette doit utiliser son balancier pour avancer et s'équilibrer à cette allure.
Quand elle présente son vice, avance très fort au pas sur quelques foulées puis tu reprends presque au pas compté. Tu alternes ces deux allures régulièrement quelques minutes. Cette méthode est plus facile à utiliser que les demi-arrêts  (correctement mis en oeuvre et à propos). On obtient des résultats peut-être un peu moins rapidement, mais elle fonctionne.

Pour ton mors à aiguilles : il existe aussi un mors d'attelage appelé "4 anneaux". Il ne comporte pas de gourmette et a un effet décontractant. Il diminue l'effet de l'action sur la nuque tout en restant efficace.  Cette efficacité est extrêmement importante dans cette discipline où tu te retrouves loin de l'équidé.
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Il existe également des matières différentes en fonction des sensibilités et allergies des bouches de nos chevaux.

L'arrêt d'Urgence

Il semblerait qu'E. De Corbigny ait "développé" une technique appelée "arrêt d'urgence", es-tu familière avec cette technique ? Si oui, accepterais-tu de nous en faire un cours résumé sur ton site accompagné de tes commentaires ?

Non, je ne suis pas familière de cette technique, aussi j'ai du faire des recherches.
Dans la technique classique, nous employons un arrêt d'urgence, qui est efficace et qui n'a pas besoin d'une éducation spéciale du cheval. Dans l'arrêt d'urgence de De Corbigny, il faut que le cheval soit préparé. Il y a 6 mois de travail préalable à pied puis en selle.  Il ne faut donc pas que ce soit trop urgent !

L'Arrêt d'Urgence


La méthode de De Corbigny se fait une main sur le pommeau, l'autre rêne détendue. Le cheval se plie.
Il faut apprendre à son cheval à se plier et s'arrêter sur cet effet de rêne unique, au pas, au trot et au galop, avant de s'en servir.  
E DE Corbigny attire notre attention sur le fait de ne pas rester sur place (parce qu'on ne s'arrête pas finalement ?) 
si le cheval tourne d'un coup (parce que c'est pas ce qu'on lui demande ?) car le souci est de rester en selle dans l'arrêt d'urgence (parce que finalement on s'arrête ?).
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Dis donc, Michel, c'est une drôle de blague que tu me fais, là ? Qu'est-ce que j'en pense ?

Arrêt d'urgence De Corbigny Arrêt d'urgence classique
Arrêt une main sur le pommeau avec la rêne tendue
L'autre rêne détendue
Arrêt un poing sur le pommeau rêne normale
L'autre main se lève très haute avec l'autre rêne
Le cheval se plie, et "désengage les hanches". Le cheval plie l'encolure en remontant la tête
les hanches s'abaissent et peuvent parfois pivoter mais généralement le cheval s'assoit.
A préparer à pied, au pas, au trot, au galop
6 mois de travail préparatoire
A travailler régulièrement comme une figure
utilisé en cas d'urgence uniquement
Risque de tourner d'"un coup",
sollicite le cheval physiquement et moralement
Sollicite le cheval physiquement et moralement
Pas d'alternative Demi-arrêts

Les deux méthodes se valent à mon avis. Ce qui m'ennuie, c'est la préparation et la répétition donc la fatigue du cheval sur ces exercices. Le terme "désengagement" ne correspond pas, un cheval qui chasse les hanches, engage son postérieur interne sous la masse.


Cet arrêt s'obtient par la flexion latérale et le désengagement des hanches qu'elle engendre. Il y a des chevaux, ceux qui sont dressés correctement, qui ne se désengagent pas lorsqu'on les plie, qui, au contraire, poussent et engagent... Rappelons que cela n'est en rien un arrêt puisque le cheval tourne sur place et n'est jamais immobile.
Si j'observe le petit croquis, le cheval met sa tête en arrière et se plie vers le bas en ramenant son menton vers la masse. Il s'agit d'une rêne directe d'opposition, ni plus ni moins, c'est la rêne d'utilisation par excellence, elle est facile à utiliser et vite acceptée par le cheval, selon le Manuel de l'Ecole de Saumur. Alors ? Pourquoi 6 mois ?

Les abus et les dérives... à partir de la méthode De Corbigny

Chaque méthode entraîne de nombreuses interprétations et déformation...

Le cavalier doit amener le bout du nez du cheval sur sa jambe et relâcher la rêne extérieure. Si mes élèves font ça, je les pends.  Cela veut dire que quand ils ont le bout du nez de leur cheval sur leur jambe, leur main est derrière leurs fesses, le buste est penché en avant et sur le côté de l'action. Si le cheval ne s'emmêle pas les pieds dans cette demande à partir du galop (on ne fait pas un arrêt d'urgence à partir du pas ou du trot !!!), donc, si le cheval ne s'emmêle pas les pieds, on aura de la chance. Il y a un risque de chute et pour l'équidé complètement déséquilibré et pour le cavalier.

arret
Si cela ne marche pas, on ne doit pas utiliser la voix, mais on augmente la demande de désengagement des hanches en poussant avec la jambe intérieure. Bref on fait chasser les hanches. Justement, le postérieur interne engage davantage dans cet exercice, le terme "désengagement" est donc encore très mal employé.  Et si cela ne marche toujours pas (on peut faire des pirouettes renversées au galop alors pourquoi pas ça aussi ?) il faut refaire des actions avec la main interne. Pour obtenir quoi ? Tu me diras, si on ne doit pas franchir une ligne tracée au sol, on ne la franchira pas, on va tourner en rond devant.  

Avant de pouvoir utiliser cette méthode, il faut toujours 6 mois de travail, soit disant pour assouplir le cheval physiquement, et aussi, l'assouplir mentalement pour qu'il cède facilement.  Le cheval ne se gratte-t-il pas les flancs jusqu'au grasset dès qu'il en ressent le besoin et sans avoir besoin de gymnastique particulière ? Quant à "céder facilement", s'il cède facilement, autant lui demander un arrêt tout simplement.  Les arrêts s'obtiennent à partir de toutes les allures si on les travaille un peu, sans abus physique et mental pour le cheval.
Sur un cheval dressé, je ne comprends pas qu'on parle d'arrêts d'urgence.  Ces arrets doivent être une roue de secours à une période donnée de l'éducation du cheval.  

L'arrêt d'urgence se demande doucement et ne s'arrache pas. C'est vrai que lorsqu'on agit dans l'urgence, on est calme et posé. Si un gamin traverse la route devant nous, on ne va sans doute pas freiner doucement mais plutôt brutalement. Dans l'urgence, si il y a vraiment urgence et si le cheval ne répond pas ou plus, c'est l'efficacité qui prime.  

Le cheval doit se sentir protégé dans cette position et non pas agressé.
A force de travailler ces arrêts d'urgence à tout bout de champs, en dehors des urgences, j'ai aussi lu que les chevaux devenaient boiteux et que les vétérinaires interdisaient cette pratique. Le cheval n'est donc pas vraiment protégé.
Il ne faut pas condamner la pratique à cause des abus de certains ? Mais les abus sont nécessaires puisqu'il faut préparer le cheval avec un travail de 6 mois... Un arrêt d'urgence, quelque soit la technique, sollicite le cheval physiquement. Il doit être utilisé en cas d'urgence uniquement.  D'où son nom !

Après lecture du livre de De Corbigny :
La main intérieure demande la tête en reculant. Le cheval se plie et engage son postérieur intérieur sous la masse. L'antérieur intérieur s'arrête. Les hanches passent du coté exterieur. Le deuxième antérieur s'arrête. La main du cavalier peut, pendant son action, se cramponner au troussequin (partie postérieure de la selle). La selle de De Corbigny est une selle Western. Son mors est un mors à aiguilles. La seconde main est en hauteur, rêne détendue.
De Corbigny nous parle donc bien d'engagement sous la masse. Ouf ! Puis de "désengagement" de l'arrière main entre parenthèse lorsque les hanches partent franchement à l'extérieur.  
L'antérieur intérieur sert de pivot à la masse, il est donc normal que le cheval s'arrête pour tourner (pivoter) autour, en reportant son poids sur celui-ci donc sur l'avant-main.
Sur les photos, E De Corbigny est franchement en arrière, le haut du corps totalement tourné, la main active effectivement sur le troussequin.
Sur d'autres photos d'"élèves" prônant sa méthode, on voit les cavaliers penchés en avant et/ou sur le côté, sur des selles anglaises, avec des mors communs.
Pour la position de ces élèves, relire ce qui est remarqué plus haut.
Pour la selle, difficile d'avoir une véritable assise solide dans les selles anglaises ou classiques.
Pour le mors enfin, utilisée avec n'importe lequel, cette méthode n'a que l'effet de déplacer le mors dans la bouche, voir de le faire entièrement sortir de la bouche du cheval du côté de l'action puisque l'autre rêne est détendue. Inconvénient moindre dans l'arrêt d'urgence classique puisque la seconde main tient une rêne tendue en s'ancrant devant le cavalier.
Heureusement que SA méthode se travaille pendant 6 mois car cet arrêt ne concerne pas n'importe quel cavalier dans n'importe quelles conditions... Le cavalier un peu observateur devrait alors se rendre compte qu'il faut un mors à aiguilles (au moins), et que sa solidité à cheval est mise à mal d'où une position défectueuse si l'on n'a pas la selle adéquate.  Mais je ne comprends toujours pas pourquoi on passe autant de temps à apprendre un arrêt d'urgence au lieu d'apprendre à son cheval la perméabilité aux aides.
Enfin, l'auteur nous donne les conditions d'utilisations de cet arrêt : galop incontrôlable, retivité, sauts de moutons... Je suis d'accord sur le fait que plier un cheval désarmorce toute tentative de "désobeissance" de la part du cheval qui ne peut plus reculer, sauter en l'air, accélerer, prendre le mors aux dents. Toutefois, lorsqu'il est arrêté, car c'est le but, on a plus de chance d'avoir une amorce de propulsion vers le haut (saut de mouton) que vers l'avant. Les problèmes de sauts de moutons sont résolus par le mouvement en avant et non par l'arrêt. 

Et en attelage ?

Il y a l'arrêt normal et l'arrêt "stop" dont il est préconisé de ne pas abuser, mais vraiment pas, pas même pour vérifier que ça marche de temps en temps.
L'arrêt normal s'obtient en grande partie avec la voix, qui reste l'aide primordiale si on tient à la santé morale de son cheval !  Les mains ne sont qu'une aide complémentaire.
L'arrêt stop s'obtient avec la voix et les mains en effectuant une grande et rapide reprise de guides à partir d'une tenue traditionnelle des guides. La sévérité des mors d'attelage n'a d'utilité qu'à ce moment précis.
Il est hors de question de faire tourner le cheval sur place par une action dissymétrique, la présence de la voiture rendrait cette méthode très dangereuse.
L'arrêt stop
ne peut être demandé sur une erreur de jugement du meneur qui a toujours un énorme respect de son cheval et qui ne l'épuisera pas inutilement. Il peut servir le cas échéant, lors de travail en circulation routière, lorsqu'une voiture vole la priorité ou a un comportement dangereux. Car il vaut mieux brutaliser occasionnellement la commissure des lèvres, que de retrouver son cheval sous une voiture.  Le meneur doit refuser d'attaquer le potentiel "confiance" de son cheval en abusant de ces arrêts.

Harper

J’ai connu une anglo-arabe qui harpait lorsqu’elle marchait et encore pas tout le temps. Ce mouvement saccadé, uniquement à son postérieur gauche, se remarquait à froid au pas lent (lorsqu’elle se déplaçait au pré de touffe d’herbe en touffe d’herbe), c’était nettement moins visible au pas plus rapide et à chaud. Tandis qu’au trot et au galop, cela ne se voyait pas : est-ce dû à la rapidité de déplacement de la jambe au trot et au galop ou n’est-ce qu’une imperfection liée au pas ? Harper se fait aussi bien à froid qu’à chaud ? Est-ce dû à une imperfection de son squelette, de sa musculature ? Elle n’a jamais été accidentée mais vivait au pré avec un hongre et une grande ponette à fort caractère du type dominatrice et c’était la plus âgée des trois, un coup de pied ? Bien que je n’ai jamais vu de trace du type entaille.

Le Harper est une affection nerveuse ou orthopédique pure.
Claude Bourgelat fixe le siège de ce mouvement convulsif dans les muscles fléchisseurs propres à la mobilisation du jarret du cheval. C'est la distension de ces muscles et des nerfs qui conduit au mouvement saccadé appelé "Harper" ou "Trousser".

Le mouvement normal du jarret est une flexion et extension synchrone lors de la protraction (oscillation du membre vers l'avant).
Lors du harper, la flexion est soudaine et exagérée, précoce, précédant la protraction du membre.  L'extension vient pendant le protraction dans "l'éparvin sec", ou brutalement en fin de protraction dans le "harper vrai".

Une cure véritable est encore inconnue.

L'origine du mal ?

Assez inexpliquée dans le cas de l'affection orthopédique... Baucher lui-même ne donne qu'une explication bien floue : "Les saccades et les actes de violence d'un mauvais cavalier peuvent opérer une distension des muscles et faire harper le cheval ; une bonne éducation, au contraire, le conserve dans son état normal."

Dans le cas de l'affection nerveuse, elle touche les animaux adultes au pâturage, lors de la saison sèche, partout dans le monde, mais essentiellement en Australie. Elle est due à une plante qui ressemble à la fleur de pissenlit et qui délivre une toxine. 

harper

Pour tes dernières questions, je ne peux trouver aucune réponse franche. Le harper n'est pas lié à une imperfection du squelette, mais à tout le mécanisme qui met le squelette en mouvement.

A froid, à chaud...

Certains troubles bénéficient d'un soulagement avec la chaleur. Parmi ceux-ci, la contusion, les inflammations des muscles ou des nerfs, les entorses légères, les arthrites. La chaleur combat la contracture et la douleur. Le réchauffement provoque un mécanisme de refroidissement géré par l'organisme. Les vaisseaux se dilatent, le flux sanguin augmente, et avec ce flux : les globules blancs, les anticorps, les éléments nutritifs, le drainage des déchets et surtout du liquide d'oedème. Pour être efficace, 20 minutes sont nécessaires à l'application locale d'une chaleur de 50°C. Le réchauffement par le travail est plus long.

Pour en savoir plus...

Bandes de Travail

Bonjour Laurence, comment vas-tu ?
J'ai lu ton article sur les 'bandes de repos' (très instructif) mais qu'en est-il des bandes de travail ?
Conseilles-tu l'utilisation de telles bandes lors de balade ? Quelle différence cela fait-il d'en avoir ou de ne pas en avoir ? Est-ce une nuisance pour le cheval ? Les risques de blessures sont-elles diminuées par l'utilisation de bande de travail ?
Merci

Bonjour Michel,

On peut utiliser deux sortes de bandes pour le travail. 
 - Les bandes de polo, molletonnées, faciles à mettre
 - et les bandes de travail, très élastiques et très fines, difficiles à poser correctement.

Conseiller des bandes lors de promenade ? Non.  Elles peuvent s'accrocher, selon le paysage, et commencer de se défaire en se déroulant plus ou moins, en se coinçant,  en s'emmêlant dans les jambes des chevaux, dans les roues ...  Au moins, si on perd une guêtre, on la perd, et il n'y a pas de conséquences. Même en mettant du chatterton, les bandes peuvent glisser le long du canon.
Comme certaines guêtres, donc il faut aussi bien choisir ses guêtres, elles se gorgent d'eau si tu dois traverser un gué, une flaque d'eau ...

Les bandes de travail soutiennent le tendon, les bandes de polos maintiennent au chaud et offrent une protection légère. Les guêtres fermées protègent intégralement le membre et soutiennent plus ou moins les tendons selon les modèles. Par contre, elle doivent être adaptées à la taille de l'équidé.

En avoir ou pas ? Certains n'en mettent jamais, d'autres toujours. Il faut s'adapter selon le travail et le cheval/poney. J'ai pris l'habitude d'en mettre toujours. En concours de dressage (monté), les protections de membres sont interdites, mais au paddock, tous les cavaliers les gardent pour ne les enlever qu'avant d'entrer sur le rectangle.

Avoir son Cheval

Je souhaiterais faire l'acquisition, plus tard, d'un cheval, mais je pense que le coût est élevé en ce qui concerne son entretien.

Le coût d'un cheval diffère selon les régions et les modes d'hébergement. 
Poste Dans une écurie (centre équestre ou écurie de propriétaire)
Logement :
box, pré, paddock,
ou combiné
Compris dans la pension
La pension la plus chère est celle au box
Alimentation :
Aliments complets
Eau
Fourrage
Compris dans la pension
(Fourrage parfois en supplément)
Soins quotidiens :
Distribution nourriture
abreuvement
entretien du box
surveillance au pré
Compris dans la pension
Travail :
pansage, travail
Non compris
Soins annuels, bi-annuels, mensuels :
Tonte
Vaccins
Dentiste
Vermifuge
Ferrure, parrage
Non compris
Soins vétérinaires :
Pharmacie de Base
Vétérinaire (en cas de problèmes, en dehors des vaccins)
Non compris
Matériel :
Matériel de pansage
Selle, filet, tapis, amortisseur
Protections (repos, travail, transport)
Licol, couverture, couvre-reins
Surfaix, longe, chambrière, enrênements
Harnais, voiture - (et leur réparations éventuelles)
Transport (van, camion)
Non compris
Il est possible de réduire les coûts en ayant le cheval chez soi, mais il faut beaucoup de disponibilité : entretien du box, distribution de la nourriture, surveillance.
On peut également partager la pension avec un demi-pensionnaire qui s'occupe du cheval la moitié de la semaine. L'avantage d'une structure est qu'elle présente des aires de travail qu'on n'a pas forcément autour de chez soi.


Harnais : particularités en fonction de la voiture

Bonjour,
Auriez vous une explication claire sur l'utilisation pour un attelage à un :
 - de bracelets et une sous ventrière cousu pour une 2 roues

 - de porte brancards et une sous ventrière non cousu pour une 4 roues
Peut être avez vous une version cohérente ! Merci . (Les Attelages Comtois)
s
sous-ventrière coulissante (en haut)
sous-ventrière cousue (en bas)

Pour la deux roues, les bracelets n'enferment pas les brancards qui sont solidaires de la caisse ce qui permet d'amortir les secousses de la voiture pour le poney, et du poney pour la voiture.
stabilité
Dans les devers, si la voiture est de biais, une roue plus haute que l'autre, la dossière coulisse dans la sellette de façon à ce qu'un bracelet soit plus haut que l'autre et que le poney ne ressente pas le déséquilibre horizontal de la voiture. Pour cela, la dossière coulisse dans la sellette autant que la sous-ventrière coulisse dans un passant de la sangle.
s
Voiture 2 roues                              Voitures 4 roues

Les portes brancards enferment solidement les brancards de la 4 roues, qui eux ne sont pas solidaires de la caisse (quand on lève les brancards d'une 4 roues, la voiture ne se renverse pas). Les brancards peuvent donc suivre les mouvements du poney sans influencer les mouvements de la voiture (secousses)(et vice versa). Dans certaines voitures, les brancards sont totalement indépendants l'un de l'autre (on n'abaisse pas les deux en même temps) ce qui permet au brancards d'avoir un fixité sur les flancs du poney, tandis que la voiture est sur une inclinaison.
Par contre, lors de ralentissement, si les brancards ne sont pas bien fixes (un peu laches, par exemple quand on utilise quand même des bracelets et pas des porte-brancards), les brancards peuvent se lever et se soulever.

Engagement : Je ne comprends pas la notion d'engagement

Bojour M,

Peut-être que effectivement, j'ai fait un raccourci qui êmpêche la compéhension de la théorie énoncée.

Citation:
Cependant, je suis un peu perplexe sur la définition de l'engagement. Est-ce moi qui comprend mal ? Il me semble que l'engagement est présenté comme l'avancée la plus prononcé du postérieur sous la masse, avec flechissement du bassin.

s'engager = entrer, avancer
L'engagement est jugé par rapport à l'articulation lombo-sacrée et non par rapport à la ligne d'aplombs du membre, sinon, tous les chevaux en marchant engageraient.

le cheval "rentre" ou "avance" bref, "engage" son postérieur, où ? Sous la masse, ce qui n'a rien à voir avec le fait de se juger, se déjuger ou se méjuger. Si le bassin (sa flexion, son abaissement) participe à l'avancée du postérieur, le pied va plus loin.

Ici le cheval engage :

est-ce qu'il fléchit ? Il fléchit pour se propulser puis s'étend, donc il s'agit du cas de figures "membres en extension" au moment du poser du postérieur.
Citation:
Pourtant il me semble que c'est parce qu'il avance beaucoup sans fléchir que le cheval court et porte son poid sur les épaules. ET au contraire parce qu'il avance en fléchissant tout autant qu'il porte sa masse en équilibre à la fois en avant et verticalement..non ?

Ben non... je ne crois pas. Pas dans tous les cas :
pour ce qui est des chevaux de courses dans leur pointe de vitesse, oui, il y a un déséquilibre vers l'avant et le cheval court après son équilibre.
pour ce qui est de l'exemple ci-dessus, le cheval est en équilibre et allonge l'allure, donc engage, donc se méjuge (enfin, normalement, ça dépend encore des chevaux et de leur possibilités physiques)

Et plus loin tu verras que lorsqu'il avance en fléchissant, l'engagement ne va pas aussi loin (on ne parle pas de la courbette, n'est-ce pas, puisque le cheval est juste sur deux jambes).

Alors il faut aussi dissocier l'engagement avec l'équilibre et l'attitude de la ligne du dessus.

Citation:
Mais, si j'ai bien compris, le fléchissement de l'ensemble des articulations équivaut au rassembler avec une avancée limitée du postérieur sous la masse, sans quoi le cheval qui avancerait trop en fléchissant toutes des articulations reporterait son poid sur l'avant main... ?



Deux images de rassembler, piaffer, de Catherine Durand Henriquet.
Le membre fléchit n'est pas au poser : il donne cette impression d'entrer sous la masse, mais ne se posera pas sous la masse comme dans la première photo.
Le membre posé n'est pas beaucoup engagé
L'engagement est toutefois permanent mais faible
Les hanches sont inclinées
le cheval se déjuge (même au passage).

Donc sans raccourcir l'explication, cela donne ceci :
l'engagement utile dans le piaffer consiste à disposer le point d'appui postérieur à la verticale de la masse de l'arrière-main pour la projeter verticalement vers le haut.
Jusque là on est d'accord.
Cette verticale passe par la pointe de la hanche, ce n'est pas moi qui le dit  
Un engagement plus prononcé est donc sans interêt (toujours pas moi qui le dit), il serait même à l'origine d'une rupture d'équilibre que le cheval chercherait à compenser d'une façon ou d'une autre, en reportant du poids sur l'avant-main. L'engagement limité du rassembler explique pourquoi il est normal qu'un cheval rassemblé se déjuge.

J'espère t'avoir éclairée sur cette théorie...
Mais on peut la discuter.
Ref : L'article sur la locomotion